DOI: 10.1051/vetres:2000120
Vet. Res. 31 (2000) 247-258
The effect of two levels of dietary protein on resistance and resilience of dairy goats experimentally infected with Trichostrongylus colubriformis:
comparison between high and low producers
Eric Ettera - Hervé Hosteb - Christophe Chartiera -
Isabelle Porsa - Christine Kochc - Claude Broquad - Hugues Coutineaue
aAFSSA-Niort Laboratoire de Recherches Caprines, 60 rue de Pied de Fond,
BP 3081, 79012 Niort Cedex, France
bUMR 959 INRA-ENVT, Physiopathologie des maladies infectieuses et parasitaires des ruminants, École Nationale Vétérinaire, 23 Chemin des Capelles, 31076 Toulouse Cedex, France
cINRA Tours, Station de pathologie aviaire et de parasitologie, 37380 Nouzilly, France
dInstitut de l'élevage, Agropôle, 86550 Mignaloux-Beauvoir, France
eLycée J. Bujault, BP 13, 79500 Melle, France
(Received 23 September 1999; accepted 3 December 1999)
Abstract:
Numerous studies have examined the interactions between protein nutrition and the
response to nematode parasitism in sheep, but very few in goats. Compared with other
ruminants, goats are less resistant to nematode infection. In addition, in dairy goats, high
producing animals have been shown to be less resistant and less resilient to infection
compared to low producing ones. The objective of the present study was to examine the
consequences of protein supplementation on both resistance and resilience of dairy goats to
nematode trickle infection, taking into account the initial level of milk production of the
animals. During a 14-week period, 40 milking goats received a high protein (HP) diet
supplying 130% of the protein requirements, and 38 goats were fed a intermediate protein
(IP) diet (120% of the protein requirements). In addition, half of each group was given a
weekly trickle infection with
Trichostrongylus colubriformis larvae, the other part of the
flock remained non-infected. Faecal egg counts (FEC), eosinophil counts and
pathophysiological data (urea, albumin and inorganic phosphate concentrations in the serum)
were measured twice a month. Milk production data (milk yield, protein and fat contents)
were also recorded every 15 days. The results showed that FECs were lower (p < 0.05) and
eosinophil counts higher (p < 0.05) in the animals receiving the HP diet suggesting that
resistance was enhanced by protein supplementation. Meanwhile, milk parameters (related to
resilience) were not affected by the level of protein in the diet when considering the whole
groups. In contrast, in the high producing goats, the milk production and milk composition
parameters were improved with the HP diet. To conclude, we have seen that the expression of
both resistance and resilience did not appear when the coverage of the protein requirements
was insufficient. Because the milk production is dependent on the protein supply, we suggest
that there is a competition in the use of the protein between the development of resistance
and the milk production.
Keywords:
Trichostrongylus colubriformis / nematode / protein supplementation / goat / milk production
Résumé:
Effet de deux niveaux d'alimentation protéique sur la résistance et la résilience
de chèvres laitières infestées expérimentalement avec Trichostrongylus colubriformis :
comparaison entre fortes et faibles productrices. Alors que les études concernant les
interactions entre l'alimentation protéique et la réponse au parasitisme gastro-intestinal
sont nombreuses chez le mouton, elles le sont beaucoup moins chez la chèvre. Comparativement
aux autres ruminants, les chèvres sont moins résistantes aux nématodes parasites. De plus,
chez la chèvre laitière, il a été montré que les animaux forts producteurs de lait avaient
une moins bonne résistance et une moins bonne résilience que les animaux faibles
producteurs. Le but du travail ici présenté était l'étude des conséquences d'une
supplémentation protéique sur la résistance et la résilience de chèvres laitières soumises à
une infestation répétée à nématodes, étude qui tient compte du niveau de production initial
des animaux. Durant 14 semaines 40 chèvres en lactation ont reçu une ration à haut niveau
protéique couvrant 130% des besoins protéiques, et 38 chèvres furent alimentées avec une
ration à niveau protéique moyen (120% des besoins protéiques). De plus, la moitié de chaque
groupe fut infestée hebdomadairement avec des larves
Trichostrongylus colubriformis (10000
L3), les autres animaux restant non parasités. Un comptage des
ufs, des éosinophiles
sanguins et une mesure de données pathophysiologiques (concentration d'urée, d'albumine et
de phosphore dans le sérum) furent réalisés deux fois par mois. Les données de production
(lait, protéines et matières grasses dans le lait) furent enregistrées, également tous les
15 jours. Le nombre d'
ufs de parasite était significativement (p < 0.05) plus bas et le
nombre d'éosinophiles sanguins était significativement (p < 0.05) plus élevé chez les
animaux recevant la ration à haut niveau protéique, ce qui montre que la supplémentation
protéique permet une amélioration de la résistance. Si l'on considère les données relatives
au lait (reflet de la résilience) sur l'ensemble de l'effectif, elles n'ont pas été
modifiées par le niveau protéique de la ration. En revanche, chez les chèvres fortes
productrices, l'augmentation du niveau protéique de la ration a amélioré les paramètres de
production laitière et de composition du lait des animaux parasités. En conclusion nous
voyons que l'expression de la résistance et de la résilience ne peut apparaître tant que les
besoins protéiques ne sont pas couverts. Le niveau de production laitière étant dépendant de
l'apport protéique, nous émettons l'hypothèse d'une compétition dans l'utilisation des
protéines entre le développement de la résistance d'une part et la production de lait
d'autre part.
Mots clé :
Trichostrongylus colubriformis / nématode / supplémentation protéique / chèvre / production laitière
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