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Vet. Res.
Volume 33, Number 5, September-October 2002
Parasitism in herbivores: evolution of breeding management and environmental demand
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Page(s) | 613 - 624 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/vetres:2002042 | |
How to cite this article | Vet. Res. (2002) 613-624 |
Vet. Res. 33 (2002) 613-624
DOI: 10.1051/vetres:2002042
Constraints under organic farming on French sheepmeat production: a legal and economic point of view with an emphasis on farming systems and veterinary aspects
Marc Benoit and Gabriel LaignelLaboratoire d'Économie de l'Élevage, INRA Clermont-Ferrand Theix, 63122 Saint Genès-Champanelle, France
(Received 13 November 2001; accepted 18 March 2002)
Abstract
Ovine meat production in France, which is continually regressing due to
economic difficulties, is based on two main production systems. The first
system is located in plains in which one part of the lambs born in the spring
are fed grass, and the other part of the lambs are from out of the season
parturitions following hormonal treatments and are fattened in sheep houses.
The second system is represented by farms in the mountains using hardy breeds
which have a natural faculty for out of the season breeding and whose lambs are
fattened indoors, whatever the season of birth. Amongst the sanitary problems
encountered, parasitism in particular of young animals, is crucial, especially
for farms on plains practising grass fattening. These farmers systematically
use conventional anthelmintic treatments, in particular against Moniezia and
Strongyles. With organic farming, the limited number of conventional
anthelmintic treatments is a strong constraint, especially for the management
of young grass-fed animals. A study of 10 organic farming farms or farms
converting to organic farming (six in the mountains and four in the plains)
showed that the size of these farms is inferior to that of conventional ones
and have technical performances which are comparable to the average with
20 to 30% extra over-prices on lamb sales. Despite this, the gross margins
per ewe in organic farming are equal to the average of those for conventional
farms. This is due to the high consumption of concentrate at a high cost
(50 to 100% greater than that for conventional farms). Finally, to prevent
sanitary risks, certain organic farmers use important amounts of feed
supplements containing phytotherapy products whose costs burden a part of the
financial results of the farm. On the contrary, other organic farmers are able,
by adapting breeding and grazing managements, to significantly decrease
animal health costs without increasing feed supplements nor decreasing
zootechnical performances.
Résumé
Les contraintes en production ovine allaitante biologique en France : cadre réglementaire
et économique, fonctionnement des systèmes et aspects sanitaires.
La production ovine
française, dont l'effectif de brebis est en constante régression du fait de
difficultés économiques, est basée sur deux principaux systèmes de production:
celui des zones de plaine, dont une partie des agneaux, nés au printemps, est engraissée
à l'herbe, l'autre partie, issue de mise bas de contre-saison avec traitements hormonaux,
étant engraissée en bergerie. L'autre système est celui représenté par les exploitations
de montagne utilisant des races dites rustiques, ayant une faculté naturelle de
reproduction en contre-saison et dont les agneaux sont engraissés en bergerie,
quelle que soit la saison de naissance. Parmi les problèmes sanitaires rencontrés,
le parasitisme, particulièrement celui des jeunes animaux, est crucial, en particulier
dans les élevages de plaines pratiquant l'engraissement à l'herbe. Ceux-ci utilisent
de façon systématique des traitements allopathiques à base de produits de synthèse,
en particulier contre les Moniezia et les Strongles. En exploitation en agriculture
biologique (AB), la limitation du nombre de traitements à base de produits de
synthèse est donc une contrainte forte, en particulier pour la conduite des animaux
jeunes à l'herbe. L'étude de 10 exploitations en agriculture biologique ou en
conversion (six en montagne et quatre en plaine) montre que ces exploitations ont
des tailles inférieures aux conventionnelles, qu'elles ont des performances
techniques comparables à la moyenne avec des plus values de prix sur les ventes
d'agneaux de 20 à 30 %. Malgré cela, les marges par brebis sont dans la moyenne
des exploitations conventionnelles du fait du maintien des consommations de
concentrés dont le prix d'achat est supérieur de 50 à 100 % au conventionnel.
Afin de prévenir les risques sanitaire, certains éleveurs en AB utilisent de
façon très importante des suppléments alimentaires le plus souvent à base de
phytothérapie dont le coût obère une partie du résultat d'exploitation. A l'opposé,
d'autres éleveurs en AB ont pu, en adaptant la conduite d'élevage et en particulier
celle du pâturage, diminuer significativement les frais concernant la santé des
animaux, sans pour autant augmenter les suppléments alimentaires ni voir les
performances zootechniques chuter.
Key words: sheepmeat / organic farming / economics / health / France
Mots clés : production ovine / agriculture biologique / économie / santé / France
Correspondence and reprints: Marc Benoit Tel.: (33) 4 73 62 41 34; fax: (33) 4 73 62 45 18;
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